Il est possible de se former à tous les stades du montage d’un projet livre et lecture. Les formations sont utiles tant pour la conception du projet que pour la construction de partenariats avec des professionnel·les du livre, la constitution et l’entretien des collections, la mise en place de médiations.
En formation continue à l’ENPJJ
Il n’existe pas de formation spécifique au livre dans le catalogue de formation de l’École nationale de la protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ). Seul le pôle territorial de formation Sud-Ouest propose, dans le cadre de la manifestation nationale Bulles en fureur, une formation à l’animation d’ateliers autour de la bande dessinée et à l’utilisation de la mallette pédagogique fournie dans ce cadre. Cette formation est ouverte au national.
Exemple de la formation à Bulles en fureur proposée par le pôle territorial du Sud-Ouest à Bordeaux.
L’offre de formation des pôles territoriaux de formation (PTF) se développe et s’adapte aux besoins et demandes des professionnel·les. Ne pas hésiter à leur proposer de développer d’autres formations en lien avec la médiation culturelle.
Certaines formations sont ouvertes aux professionnel·les du secteur associatif habilité (SAH). Il faut contacter l’ENPJJ et les pôles territoriaux de formation pour les connaître.
Il est possible de suivre une formation dans un autre PTF que celui de son territoire.
Avec les bibliothèques partenaires
Un partenariat avec les bibliothèques du réseau de lecture publique peut permettre aux professionnel·les de la justice de bénéficier de formations organisées par la bibliothèque municipale, intercommunale, ou les instituts de formation aux métiers du livre. Les formations proposées par les bibliothèques départementales pour les bibliothécaires salarié·es et bénévoles peuvent également être ouvertes gratuitement au personnel de la protection judiciaire de la jeunesse.
Par exemple : constitution, gestion et organisation des collections, lecture à voix haute, dispositifs de lecture pour les personnes en situation de handicap, empêchées ou éloignées de la lecture, présentation des collections, formations sur un genre littéraire, etc.
Il est recommandé d’inscrire la formation comme un enjeu fondamental dans les conventions de partenariat et préciser ses principes, sa structuration et ses modalités (surtout quand la formation est répartie entre plusieurs bibliothèques partenaires).
Organiser des formations communes aux professionnel·les de la lecture publique et de la justice permet de croiser les deux approches : les bibliothécaires sont aussi en demande de formations pour s’adresser aux personnes placées sous main de justice.
Avec d’autres structures
D’autres structures ouvrent leurs formations au personnel de la protection judiciaire de la jeunesse :
- Grâce à la plateforme numérique Safire, l’ensemble du personnel de la protection judiciaire de la jeunesse peuvent accéder et s’inscrire à des formations interministérielles.
- L’ANLCI (Agence nationale de lutte contre l’illettrisme) et les centres de ressources illettrisme régionaux proposent des formations autour de l’accompagnement et la pédagogie des personnes en situation d’illettrisme ou ne maîtrisant pas le français.
- Le Pôle de ressources pour l’éducation artistique et culturelle (PREAC) d'Auvergne-Rhône-Alpes est dédié à la médiation littéraire. Il propose tous les deux ans des journées professionnelles ouvertes au personnel de la PJJ.
Exemple : Programme de professionnalisation des acteurs et actrices du Centre ressources illettrisme analphabétisme Nouvelle-Aquitaine
Voir le recueil de pratiques "Comment animer un atelier d’écriture en milieu carcéral" proposé par l’ANLCI et la Fondation M6
Journées d'études culture-justice
Des journées de rencontre et d’étude interprofessionnelles culture-justice sont organisées dans certaines régions dans le cadre des conventions régionales par la DISP, la DRAC, la DIRPJJ et les acteurs et actrices de la région (les structures régionales du livre, les groupes locaux de l’Association des bibliothécaires de France...). Ces journées explorent des thèmes communs au domaine culturel et au domaine de la justice, permettent d’échanger sur les pratiques professionnelles et favorisent l’interconnaissance des deux réseaux, les coopérations et la naissance de nouveaux partenariats.
Exemple dans les Hauts-de-France : journée “Bibliothèques et établissements pénitentiaires : l’art de coopérer”, 19 octobre 2021