Même le plus abouti des projets peut échouer s’il n’atteint pas ses destinataires. La communication à son sujet est une étape indispensable, dont il convient de cerner les larges contours : celle-ci concerne l’intérieur comme l’extérieur de l’établissement ou du service, et doit se déployer en amont, pendant et jusqu’après le projet.

Pourquoi communiquer ?

Développer des projets livre et lecture pour les personnes placées sous main de justice (PPSMJ) s’accompagne de la préoccupation de les faire exister et trouver leur place dans des établissements :

  • qui ont des contraintes de service, limitant parfois l’accès des bénéficiaires aux projets ;
  • où les possibilités de diffuser et faire circuler des informations sont limitées ;
  • où les espaces servent souvent à plusieurs usages.

En amont des projets, la communication visera à faire connaître l’offre de lecture, les services et animations proposés :

  • en interne, auprès des bénéficiaires, des autres PPSMJ, de leurs proches et du personnel des établissements et services ;
  • en externe, auprès des partenaires actuels et potentiels, des organismes financeurs et de décision, ainsi que de l’ensemble de la population.

En aval des projets :

  • la communication interne permet de les pérenniser et les faire évoluer ; de les valoriser ; de toucher d’autres bénéficiaires ;
  • la communication externe rend les projets visibles sur le territoire et permet ainsi de favoriser les relations avec les autres acteurs, en leur faisant mieux appréhender les enjeux de ces projets et les spécificités des publics qui en bénéficient ; elle valorise les partenariats existants et permet d’en nouer de nouveaux.

Communiquer dedans

Communiquer au sein du service ou de l’établissement et en amont de la mise en œuvre d’un projet permet d’anticiper :

  • la disponibilité des lieux ;
  • le matériel nécessaire ;
  • l’information des bénéficiaires ;
  • l’organisation et le déroulement : horaires, conditions particulières, etc.

Une bonne circulation de l’information en direction du personnel de l’établissement ou du service permet de s’assurer de :

  • la présence effective des bénéficiaires, non retenu·es par une autre activité ou un chevauchement d’horaires ;
  • l’accord et le soutien de la hiérarchie ;
  • la collaboration du personnel.

Communiquer dehors

La communication en dehors de l’établissement ou du service pourra être pérenne ou événementielle via les canaux suivants :

  • outils de communication habituels :  site internet, réseaux sociaux…
  • médias : presse papier locale ou régionale, radio ou télévision à l’occasion d’un projet d’action culturelle (rencontre avec un·e auteur·rice, exposition…), d’un événement local ou national (Bulles en fureur, Goncourt des détenus…), d’une action de valorisation (exposition, restitution publique, etc.).
  • les animations et l’action culturelle peuvent également devenir des outils de communication vers l’extérieur, notamment les réalisations faites par les PPSMJ : livrets, enregistrements, films, expositions des travaux réalisés, etc.

Point d'attention particulier sur les réseaux sociaux : ne rien y publier sans accord préalable, afin de protéger entre autres les bénéficiaires.

Il est indispensable d’anticiper la communication externe en associant le service communication de la direction régionale concernée et en tenant compte des délais d’autorisation concernant la diffusion des productions des PPSMJ.

Rien ne doit être diffusé avant l’obtention d’un accord officiel de l’administration pénitentiaire ou de la PJJ. Ne pas oublier de soumettre, bien en amont, tout élément de communication sur les actions menées auprès de PPSMJ (dossiers et communiqués de presse, textes et photos d’articles ou de brèves pour un site internet ou un réseau social, etc.) aux services du ministère de la Justice avant toute diffusion ou publication.