Comment estimer les retombées d’un projet, savoir si toutes les attentes ont été satisfaites, mesurer les besoins d’évolution ? En matière de projet livre et lecture, l’évaluation n’est pas une option !

Pourquoi évaluer ?

Les conventions de partenariat prévoient un bilan, annuel ou à l’issue du projet. Ce temps de bilan implique une évaluation, qui fera remonter non seulement les points forts et les difficultés rencontrées, mais aussi des propositions pour les projets à venir.

L’évaluation de l’offre de lecture et des actions culturelles proposées permet :

  • de mesurer les répercussions des actions mises en œuvre sur les bénéficiaires ;
  • de vérifier que le projet répond bien aux attentes des bénéficiaires et des partenaires ;
  • d’améliorer ses pratiques ; 
  • de rendre des comptes à l’établissement ou au service, aux organismes financeurs et aux partenaires  ; 
  • de disposer d’arguments quantitatifs et qualitatifs pour préparer les dossiers de subvention et réponses à appels à projets.

L’évaluation doit impérativement être réalisée avec l’établissement ou le service du ministère de la Justice avec lequel est mené le projet. 

S'agissant d'actions récurrentes, les indicateurs permettent d'apprécier leur évolution par rapport aux demandes et aux besoins des bénéficiaires.

Dans le cadre de certains financements, en particulier publics :
– le bilan de l’activité fait partie des pièces à joindre au dossier de demande de subvention,
– aucune nouvelle demande de subvention ne peut être déposée si le bilan du précédent projet n’est pas fourni.

Comment évaluer ?

Une évaluation peut être menée sans moyens financiers, mais elle nécessite une bonne organisation. Elle doit être pensée en amont (avant le début de l’activité), notamment pour les évaluations quantitatives.

L'évaluation quantitative

Les indicateurs quantitatifs peuvent être renseignés tout au long de l’année (par exemple une fois par mois), par la personne qui en sera chargée.

Quelques indicateurs quantitatifs annuels courants :

  • nombre de personnes pouvant bénéficier de l'action, du dispositif ou de l'offre ;
  • nombre de personnes effectivement touchées ;
  • nombre de prêts aux personnes placées sous main de justice (PPSMJ) et au personnel ;
  • fréquentation du lieu (si la bibliothèque ou l'espace lecture dispose d’un local) ;
  • nombre de documents achetés ;
  • nombre de documents reçus par dons ;
  • nombre d’actions culturelles menées, avec ou sans partenariat, avec des institutions culturelles ;
  • nombre de partenariats avec des institutions culturelles.

L'assiduité n'est pas un indicateur pertinent : beaucoup de raisons autres que le manque d’intérêt ou de motivation peuvent expliquer une absence.

L'évaluation qualitative

Les enquêtes qualitatives, parfois plus complexes à mener en fonction du contexte de l’établissement ou du service et des moyens humains dont on dispose, peuvent être moins régulières. Elles ne doivent cependant pas être oubliées, car elles permettent de mesurer les bénéfices pour les PPSMJ et peuvent compléter les résultats quantitatifs.

Quelques exemples d'enquêtes qualitatives :

  • Enquête par questionnaire ou entretiens : il existe de nombreux exemples de questionnaires d’évaluation d’actions culturelles. Pour maximiser le nombre de réponses, choisissez un questionnaire court (3 à 4 questions).
  • Placer un cahier de remarques ou de suggestions dans la bibliothèque ou l'espace lecture et à proximité des points lecture et offres mobiles. Utiliser les remarques dans le rapport d’activité sous forme de verbatim.
  • Outre les participant·es, vous pouvez demander à l’intervenant·e, l'auteur ou l'autrice de répondre à quelques questions sur son ressenti, les difficultés rencontrées, les points positifs, etc.

Les questions peuvent être posées oralement.
Cela peut permettre de recueillir des verbatim des participant·es pour donner plus d'incarnation à une évaluation.

Tous ces éléments pourront vous être utiles lors de la rédaction de votre bilan.