Fonctionnement et écosystème de la justice

Ministère de la Justice

Missions

Le ministère de la Justice :

  • prépare les textes de loi et de règlement dans de nombreux domaines : droit de la famille, procédure civile, procédure pénale… ;
  • garantit le bon fonctionnement des juridic­tions (tribunaux et cours) ;
  • prend en charge les personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire : mineur·es en conflit avec la loi ou en danger, personnes condamnées ou en attente de jugement ;
  • définit et met en œuvre les politiques publiques en matière de justice : accès au droit et à la justice, lutte contre les violences conjugales, sexistes et sexuelles…

Organisation

L'organisation du ministère de la Justice est présentée sur cette page de son site Internet :  "Missions et organisation".

Les personnes placées sous main de justice sont confiées soit à la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) soit à la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ), soit aux deux. Ces directions seront vos interlocutrices pour développer des projets livre et lecture auprès des PPSMJ.

La direction de l'administration pénitentiaire (DAP)

La direction de l’administration pénitentiaire pilote la politique de prise en charge des personnes placées sous main de justice en détention et en milieu ouvert. Elle met en place l’exécution des peines et contribue à la réinsertion des personnes condamnées.

Missions

La direction de l'administration pénitentiaire a une double mission :

  • une mission de surveillance, en assurant le maintien en détention des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire
  • une mission de prévention de la récidive, menée par l’ensemble des personnels, dont les personnels d’insertion et de probation. Cette mission consiste à préparer la réinsertion des personnes qui lui sont confiées et à assurer le suivi des mesures et peines exécutées en milieu ouvert, en collaboration avec des partenaires publics et associatifs.

Organisation

L’organisation de l’administration pénitentiaire repose, en 2023, sur  

  • 1 direction centrale (à Paris)
  • 9 directions interrégionales (DISP) et 1 direction des services pénitentiaires d’outre-mer
  • 187 établissements pénitentiaires
  • 103 services pénitentiaires d’insertion et de probation
  • le service national du renseignement pénitentiaire
  • l’ÉNAP, École nationale d'administration pénitentiaire (à Agen), chargée de la formation des personnels pénitentiaires.

L’Agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle (Atigip) lui est rattachée pour sa gestion administrative et financière.

En savoir plus, sur la page Direction de l'administration pénitentiaire du site du ministère de la Justice
Consulter la carte de l'administration pénitentiaire 2018

Le prix Goncourt des détenus

Organisé conjointement par les ministères de la Justice et de la Culture, le Centre national du livre (CNL) et sous le haut patronage de l’Académie Goncourt, le Goncourt des détenus s'inscrit dans la politique d’accès à la culture et de réinsertion menée par l’administration pénitentiaire.

En savoir plus sur le prix Goncourt des détenus

La direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ)

La direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) est chargée, dans le cadre de la compétence du ministère de la Justice, de l’ensemble des questions intéressant la justice des mineur·es et de la concertation entre les institutions intervenant à ce titre. 

Missions

La direction de la protection judiciaire de la jeunesse a pour principales missions :

  • de contribuer à l'élaboration et à l’application des textes concernant les mineur·es délinquant·es et les mineur·es en danger : projets de lois, décrets et textes d’organisation ;
  • d’assurer leur prise en charge dans les services et établissements de l'État ;
  • d’apporter aux magistrat·es une aide permanente à la décision, pour les mineur·es délinquant·es comme pour les mineur·es en danger ;
  • de mettre en œuvre les décisions des tribunaux pour enfants dans les établissements et services du secteur public et du secteur associatif habilité (SAH) ;
  • d'assurer le suivi éducatif des mineur·es détenu·es ;
  • de contrôler et d'évaluer l'ensemble des structures publiques et associatives accueillant des mineur·es sous mandat judiciaire.

Organisation

L’organisation de la protection judiciaire de la jeunesse repose, en 2023, sur :

  • 1 administration centrale ;
  • 9 directions interrégionales (DIR) ;
  • 55 directions territoriales (DT) chargées, notamment, de la déclinaison opérationnelle de la politique de prise en charge des mineur·es, sur le ressort de leur territoire ;
  • des services et établissements chargés de la mise en œuvre des mesures ordonnées par les magistrat·es dans le cadre de l’exercice des missions
    • Les services exerçant les missions éducatives en milieu ouvert, auprès du tribunal, en détention, ainsi que dans les parcours d’insertion peuvent appartenir au secteur public (SP) et au secteur associatif habilité par l'État (SAH). Le SAH met en œuvre certaines décisions judiciaires en complémentarité avec le secteur public de la PJJ. Pour le secteur public, il s’agit des services territoriaux éducatifs de milieu ouvert (et d’insertion) (STEMOI), des services territoriaux éducatifs et d’insertion (STEI), des services éducatifs en établissement pénitentiaire pour mineurs (SEEPM) et d’un service éducatif auprès du tribunal (SEAT).  
    • Les établissements exerçant la mission éducative en placement judiciaire comprennent les établissements de placement éducatif (EPE), les établissements de placement éducatif et d’insertion (EPEI) et les centres éducatifs fermés (CEF). 
  • l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ), placée sous l’autorité de la DPJJ.

Au sein de la DPJJ, la mission mineurs non accompagnés (MMNA) coordonne le dispositif national de mise à l’abri, d’évaluation et d’orientation des mineur·es non accompagné·es.

La PJJ compte :

  • 228 structures du secteur public ;
  • 965 structures du secteur associatif habilité (SAH).

En savoir plus, sur la page Direction de la protection judiciaire de la jeunesse du site du ministère de la Justice
Consulter la carte de l'organisation territoriale de la protection judiciaire de la jeunesse

Au quotidien, les professionnel·les mènent, en équipe pluridisciplinaire (éducateurs, assistants sociaux, psychologues, professeures techniques, infirmières) et en partenariat avec d’autres ministères (Éducation nationale, Santé…), des actions d’éducation, d’insertion sociale et professionnelle au bénéfice des jeunes sous mandat judiciaire pénal ou civil et de leur famille.

Les manifestations nationales de la PJJ

La protection judiciaire de la jeunesse a créé sept manifestations nationales (dont Bulles en fureur pour le livre) rassemblant chaque année des centaines de jeunes avec leurs éducateurs et éducatrices. Elles ont pour objectif de promouvoir la citoyenneté, la solidarité, le respect de soi et de l’autre, afin de favoriser l’insertion sociale, scolaire et professionnelle des jeunes en conflit avec la loi.

En savoir plus sur les manifestions nationales de la PJJ

Fonctionnement et écosystème du livre et de la lecture

L'État : le ministère de la Culture

Le ministère de la Culture a pour principale mission de "rendre accessibles au plus grand nombre les œuvres capitales de l'humanité et d'abord de la France". Il dispose d'une administration centrale et de services déconcentrés pour mener à bien son action.

L'organisation complète du ministère de la Culture est présentée sur son site Internet.

Au sein de l'administration centrale, le service du livre et de la lecture (SLL) élabore, coordonne et évalue l'action du ministère de la Culture dans le domaine du livre et de la lecture. Il s'appuie pour cela sur les directions régionales des affaires culturelles (DRAC) et leurs conseillers et conseillères pour le livre et la lecture.

En savoir plus sur le service du livre et de la lecture

La délégation générale à la transmission, aux territoires et à la démocratie culturelle (DG2TDC) définit, coordonne et évalue la politique de l'État visant à garantir la participation et l'accès de l'ensemble des habitant·es à la vie culturelle, dans le respect des droits culturels. Elle anime le réseau des conseillers et conseillères action culturelle et territoriale (ACT), chargé·es d'accompagner les conventions interministérielles, notamment Culture-Justice.

En savoir plus sur la délégation générale à la transmission, aux territoires et à la démocratie culturelle (DG2TDC)

Le ministère de la Culture s'appuie sur 21 services déconcentrés :

  • 13 directions régionales des affaires culturelles (DRAC) ;
  • 4 directions aux affaires culturelles (DAC) ;
  • 1 direction culture, jeunesse et sports (DCJS) ;
  • 3 missions aux affaires culturelles (MAC).

Ces services sont chargés de mettre en œuvre la politique culturelle définie par le gouvernement. 
Ils exercent une fonction de conseil et d’expertise auprès des partenaires culturels et des collectivités territoriales dans tous les secteurs d’activité du ministère de la Culture, via des conseillers et conseillères sectoriel·les.

En savoir plus, sur l'onglet "Régions" du site du ministère de la Culture

Se reporter à la rubrique Annuaire pour identifier les conseillers et conseillères action culturelle et territoriale (ACT) de sa région

Le Centre national du livre (CNL) est un établissement public du ministère de la Culture. Il a pour mission d’encourager la création et la diffusion d’ouvrages de qualité à travers de nombreux dispositifs d’aide aux acteurs et actrices de la chaîne du livre et de favoriser le développement de la lecture, auprès de tous les publics.
Son dispositif "Aide au développement de la lecture auprès des publics spécifiques" permet de financer des projets livre et lecture à destination des personnes placées sous main de justice (PPSMJ)
.

Les structures régionales pour le livre

Les structures régionales pour le livre (SRL) accompagnent l'ensemble des acteurs et actrices du livre : auteurs et autrices, éditeurs et éditrices, libraires, bibliothécaires... Elles contribuent à leur formation, à la professionnalisation de leur activité, à leur visibilité à l'échelle régionale et nationale et conçoivent des outils tels que des annuaires, des guides, des agendas. Elles contribuent en outre au développement de la lecture sur leur territoire. Certaines d'entre elles portent des missions ou des projets lecture-justice. 

Se reporter à la rubrique Annuaire ou au site de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill) pour identifier la structure régionale pour le livre de son territoire

Les collectivités territoriales et leurs bibliothèques de lecture publique

Plus de 15 500 bibliothèques publiques relevant des collectivités territoriales existent en France.
Leurs missions sont définies par l'article 1 de la loi du 21 décembre 2021 ("loi Robert") relative aux bibliothèques et au développement de la lecture publique :
"Les bibliothèques des collectivités territoriales ou de leurs groupements ont pour missions de garantir l'égal accès de tous à la culture, à l'information, à l'éducation, à la recherche, aux savoirs et aux loisirs ainsi que de favoriser le développement de la lecture. À ce titre, elles :

  1. constituent, conservent et communiquent des collections de documents et d'objets [...] ;
  2. conçoivent et mettent en œuvre des services, des activités et des outils associés à leurs missions ou à leurs collections. Elles en facilitent l'accès aux personnes en situation de handicap. Elles contribuent à la réduction de l'illettrisme et de l'illectronisme. Par leur action de médiation, elles garantissent la participation et la diversification des publics et l'exercice de leurs droits culturels ;
  3. participent à la diffusion et à la promotion du patrimoine linguistique ;
  4. coopèrent avec les organismes culturels, éducatifs et sociaux et les établissements pénitentiaires.

[...] Ces missions s'exercent dans le respect des principes de pluralisme des courants d'idées et d'opinions, d'égalité d'accès au service public et de mutabilité et de neutralité du service public."

Les bibliothèques municipales et intercommunales sont caractérisées par :

  • un accueil et un accès libres et gratuits ;
  • des documents et des services accessibles à tous et toutes, sur place ou à distance.

Les bibliothèques départementales sont caractérisées par :

  • l’animation et la formation d’un réseau de bibliothèques ;
  • des documents et services pour des bibliothèques municipales et intercommunales et des structures partenaires (sauf exception, elles ne sont pas ouvertes au public).

Identifier les bibliothèques de son territoire grâce au site data.gouv.fr

Les associations

De nombreuses associations œuvrent au développement du livre et de la lecture auprès de personnes placées sous main de justice (PPSMJ), à l’échelon municipal, intercommunal, départemental, régional ou national. Que leur objet soit le livre et de la lecture, l'éducation populaire, la lutte contre l’illettrisme, le développement culturel ou socio-culturel, l'accès à la langue et aux compétences de base…, elles sont souvent des partenaires incontournables.

Dans ce cadre, elles peuvent assurer :

  • la coordination d’activités ;
  • la gestion d’une bibliothèque d’établissement ;
  • des interventions : montage de projet (rencontre, résidence…), animations d’ateliers, etc. ;
  • des missions d'aide, de conseil et d'expertise.

Certaines portent une mission lecture-justice ou culture-justice.

Se reporter à la rubrique Annuaire

Rappel du cadre institutionnel : le protocole Culture-Justice

Les ministères de la Culture et de la Justice conduisent depuis plus de trente ans une politique commune en direction des personnes placées sous main de justice (PPSMJ), mineures et majeures, détenues ou suivies en milieu ouvert.

À l'échelon national

À l'échelon national, cette politique interministérielle a été successivement formalisée par quatre protocoles.
Pour le ministère de la Culture, cette politique est portée par la délégation générale à la transmission, aux territoires et à la démocratie culturelle (DG2TDC) et pour le ministère de la Justice par la direction de l'administration pénitentiaire (DAP) et la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ).
Ces trois directions s'attachent à définir, mettre en œuvre et évaluer les actions développées sur le territoire.

Consulter le 4e Protocole Culture-Justice, signé le 14 mars 2022, ou la page Culture et Justice du site du ministère de la Culture

Visualiser l'infographie Le programme Culture-Justice réalisée par Normandie Livre & Lecture

À l'échelon régional

Le protocole interministériel Culture-Justice est décliné en conventions régionales entre les services déconcentrés des deux ministères :

  • directions régionales des affaires culturelles (DRAC) pour le ministère de la Culture ;
  • directions interrégionales de la protection judiciaire de la Jeunesse (DIRPJJ) et directions interrégionales des services pénitentiaires (DISP) pour le ministère de la Justice.

Ces conventions régionales précisent les conditions de collaboration et les engagements financiers pour la mise en œuvre d’un plan de développement d’actions culturelles et artistiques en direction des PPSMJ, à travers un programme annuel de projets culturels, coconstruits par les établissements et services du ministère de la Justice et les acteurs et actrices culturel·les du territoire régional.
Ces projets sont financés sur les crédits déconcentrés des deux administrations via les appels à projets annuels "Culture-Justice".
Ils sont souvent soutenus, directement ou indirectement, par les collectivités territoriales.

Se reporter à la rubrique Financer de ce guide.

Typologies des PPSMJ et des établissements

Les projets livre et lecture développés dans le cadre du programme d'action Culture-Justice doivent s'adresser à l'ensemble des personnes placées sous main de justice (PPSMJ), mineures et majeures, détenues ou suivies en milieu ouvert, ainsi qu'à leurs proches.

Qu’est-ce qu’une PPSMJ ?

Le terme "personnes placées sous main de justice" (PPSMJ)  désigne les personnes faisant l’objet d’une mesure restrictive ou privative de liberté par décision de justice (contrôle judiciaire, assignation à résidence sous surveillance électronique ou assignation à résidence sous surveillance électronique mobile) ou d’une peine en milieu fermé ou en milieu ouvert : les personnes incarcérées (les "détenu·es"), celles qui font l’objet d’une peine alternative à l’incarcération (travail d’intérêt général, sursis avec mise à l’épreuve) ou d’une mesure d’aménagement de peine (semi-liberté, placement sous surveillance électronique, placement à l’extérieur et libération conditionnelle) ou d’une peine de suivi socio-judiciaire.

Les PPSMJ suivies par l'administration pénitentiaire

En milieu fermé

Le milieu fermé recouvre l’ensemble des personnes détenues prises en charge et hébergées par les établissements pénitentiaires, qu’elles soient prévenues ou condamnées.

Les établissements pénitentiaires

établissement ou quartier pénitentiaire

EP

caractéristiques

maison d'arrêt
quartier maison d’arrêt

MA

prévenu·es en détention provisoire et condamné·es à une peine n’excédant pas 2 ans

centre de détention
quartier centre de détention

CD

détenu·es condamné·es à une peine supérieure à 2 ans
régime principalement orienté vers la réinsertion sociale et, le cas échéant, la préparation à la sortie

maison centrale
quartier maison centrale

MC

détenu·es condamnés à de longues peines
régime de détention essentiellement axé sur la sécurité

centre pénitentiaire

CP

établissement mixte qui comprend au moins 2 quartiers de détention à régimes différents (maison d’arrêt, centre de détention ou maison centrale)

centre de semi-liberté
quartier de semi-liberté

CSL

condamné·es admis·es au régime de la semi-liberté ou en placement à l’extérieur
régime essentiellement orienté vers la réinsertion sociale et la préparation à la sortie

établissement pénitentiaire pour mineur·es
quartier pour mineur·es

EPM
QM
 

détenu·es âgé·es de 13 à 18 ans
Tout en intégrant les exigences de sécurité carcérale, les EPM placent l’éducation au cœur de la prise en charge de ces mineur·es et bénéficient de personnels de surveillance et d’éducation spécialisé·es (éducateurs et éducatrices de la PJJ, enseignant·es de l’Éducation nationale)

En milieu ouvert

Le milieu ouvert désigne l'ensemble des personnes condamnées faisant l'objet de mesures alternatives à l'incarcération :

  • sursis probatoire ou sursis probatoire renforcé ;
  • travail d'intérêt général ;
  • libération conditionnelle ;
  • contrôle judiciaire ;
  • ajournement avec mise à l'épreuve...

Ces personnes sont suivies par un juge d'application des peines assisté par un service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP).

Pour en savoir plus sur la typologie des PPSMJ, consulter le tableau (page 4) des Séries statistiques des personnes placées sous main de justice 1980-2022.

Le ministère de la Justice met à jour chaque trimestre ses statistiques relatives aux PPSM en milieu ouvert et en milieu fermé.

Le service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) 

Dans les établissements et services pénitentiaires, ce sont les SPIP qui ont la compétence culturelle. Le SPIP est un service à compétence départementale. Il intervient à la fois en milieu ouvert et en milieu fermé, auprès des personnes incarcérées (prévenues ou condamnées) et sur saisine des autorités judiciaires pour les mesures alternatives aux poursuites, présentencielles et postsentencielles.

La mission essentielle du SPIP est la prévention de la récidive, à travers :

  • l'aide à la décision judiciaire et l'individualisation des peines ;
  • la lutte contre la désocialisation ;
  • la (ré)insertion des personnes placées sous main de justice ;
  • le suivi et le contrôle de leurs obligations.

Les PPSMJ suivies par la protection judiciaire de la jeunesse

La PJJ dispose de réponses diversifiées et complémentaires permettant un accompagnement adapté au profil et aux besoins de chaque jeune confié·e.

Le milieu ouvert

Les professionnel·les de milieu ouvert exercent dans le milieu de vie habituel des jeunes et des familles et mettent en œuvre les mesures (mesure éducative judiciaire, alternatives aux poursuites et composition pénale, mesures de sûreté, mesures d’investigation, peines et aménagements de peine).

Le placement judiciaire

La décision de placement d’un·e jeune est prise lorsque son maintien dans son environnement habituel n’est plus envisageable (du fait de son contexte familial, de son réseau de socialisation, des actes commis dans cet environnement, etc.) Le placement dans le cadre pénal dans un établissement PJJ ou SAH vise à remobiliser les jeunes et à préparer les conditions de leur réinsertion afin notamment de prévenir le risque de récidive.

L’insertion

Le dispositif d’insertion vise à soutenir le parcours d’insertion des jeunes et à organiser, au besoin, une offre de formation interne, dans le but de les aider à acquérir des compétences sociales, scolaires et professionnelles et, à terme, de pouvoir s’insérer dans la vie professionnelle.

L'accompagnement éducatif des mineur·es détenu·es

La PJJ prend en charge l’accompagnement éducatif des mineur·es détenu·es (le volet détention relevant de l’administration pénitentiaire) au sein des quartiers pour mineur·es des établissements pénitentiaires, des établissements pénitentiaires pour mineur·es et du Centre de jeunes détenus (CJD) de Fleury-Mérogis.
L' accompagnement des mineur·es détenu·es est réalisé conjointement par les professionnel.les PJJ exerçant leur mission dans le cadre de la détention et les professionnel.les PJJ de milieu ouvert, garants de la cohérence de leur parcours

 

Unités éducatives, services et établissements de la PJJ

Unités éducatives, services

Etablissement ou service de rattachement

Caractéristiques

Milieu ouvert

unité éducative  de milieu ouvert  (UEMO)

service territorial éducatif de milieu ouvert (STEMO)

 service territorial éducatif de milieu ouvert et d’insertion (STEMOI)

accompagnement individuel global

 

Insertion

unité éducative d'activités de jour  (UEAJ)

service territorial éducatif et d’insertion (STEI),

service territorial éducatif de milieu ouvert et d’insertion (STEMOI)

établissement de placement éducatif et d’insertion (EPEI)

organisent :

  • des activités scolaires, professionnelles, culturelles et sportives ;
  • des mesures d'activité de jour.

Hébergement

unité éducative d'hébergement collectif (UEHC)

établissement de placement éducatif (EPE), établissement de placement éducatif et d’insertion (EPEI)

10 à 12 jeunes de 13 à 18 ans.

unité éducative d'hébergement diversifié (renforcé) (UEHD ou UEHDR)

EPE, EPEI

  • hébergement individuel (foyer de jeunes travailleur·euses, résidence sociale, réseau des fermes d'accueil à dimension sociale…) ;
  • hébergement en familles d'accueil.

compromis entre besoin d'accompagnement et acquisition d'une nécessaire autonomie

centre éducatif renforcé

Secteur public (SP) ou secteur public habilité (SAH)

6 à 8 jeunes
6 mois maximum dans un cadre pénal

Fonctionnement par session avec un accompagnement éducatif renforcé pouvant s’appuyer sur des séjours de rupture, avec activités sportives et/ou culturelles, d’insertion (chantiers)...

centre éducatif fermé

SP ou SAH

10 à 12 mineur·es de 13 à 18 ans. Placement de 6 mois dans un cadre judiciaire très contraint avec des sorties  non autorisées ou très encadrées. Des activités scolaires, sportives et culturelles sont organisées au sein du CEF.
 

Au tribunal

unité éducative auprès du tribunal

 STEMO

Service éducatif auprès du tribunal (SEAT)

  • permanence éducative au sein des juridictions ; 
  • évaluation et aide à la décision (notamment alternatives à la détention)

En détention

(Établissements relevant de l’administration pénitentiaire)

UEMO : professionnels de milieu ouvert exerçant auprès de mineurs détenus  au sein du quartier mineurs d’un établissement pénitentiaire

Service éducatif en établissement pénitentiaire pour mineur·es (SEEPM)

STEMO
 

Service éducatif en établissement pénitentiaire pour mineurs (SEEPM)

Le service éducatif en établissement pénitentiaire pour mineur·es assure le suivi éducatif des mineurs en articulation avec les professionnels de milieu ouvert.

Les établissements et services du SAH contribuent aux missions de la PJJ sans adopter la même organisation. Pour plus d’informations région par région, prendre contact avec les DIR PJJ.